déroger à ce "souci d'utilité", tyrannie de la modernité. Ils ne prennent pourtant pas conscience que les variantes du dogon, du peul ou du fang sont plus que fondamentales pour faire vibrer les chaînes de BabelCam, alors que l'anglais n'a souvent qu'un intérêt de second plan : à savoir celui de rendre intelligible les transformations de la phrase par un passage par le peul.
De plus, en souhaitant vivement intervenir dans un futur proche dans des quartiers de l'immigration, l'équipe de BabelCam pourra alors montrer un formidable foisonnement de capacités linguistiques. Alexandre Duchêne, sociologue du langage et nouveau directeur de l'institut du plurilinguisme à Fribourg en Suisse, rappelle que pour être reconnues par les locuteurs eux-mêmes, leur entourage et surtout les gens en général, les formes du plurilinguisme restent fortement dépendantes de certaines échelles de valeur sociale.
De plus, en souhaitant vivement intervenir dans un futur proche dans des quartiers de l'immigration, l'équipe de BabelCam pourra alors montrer un formidable foisonnement de capacités linguistiques. Alexandre Duchêne, sociologue du langage et nouveau directeur de l'institut du plurilinguisme à Fribourg en Suisse, rappelle que pour être reconnues par les locuteurs eux-mêmes, leur entourage et surtout les gens en général, les formes du plurilinguisme restent fortement dépendantes de certaines échelles de valeur sociale.
"Ainsi, lit-on dans un article consacré à ce nouvel institut du plurilinguisme, on aura tendance à tenir l'habileté de l'étudiant capable de lire Schiller ou Keynes dans le texte en plus haute considération que celle du vendeur de kébab qui apostrophe ses clients indifféremment en turc, en allemand ou en français. Le second participe pourtant autant du plurilinguisme que le premier."*
BabelCam se chargera de rappeler ces plurilinguismes si "évidents" qu'ils en deviennent oubliés, ceci par la pratique audiovisuelle !
*Tiré de Swissinfo, "Savoir les langues ça change la vie", Fribourg, 27 mars 2009.
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